La ville de Beijing, dont le nom signifie « capitale du Nord »,  a été créée par l'empereur Yongle de la dynastie Ming en 1402. Il y transféra sa capitale en 1420. Beijing avait alors deux parties : la ville impériale au Nord, et la ville résidentielle au Sud. Sous les Ming, le pouvoir des eunuques augmente de façon exponentielle, et le pouvoir impérial s'affaiblit. L'abîme se creuse entre les fastes de la Cité Interdite et l'état réel de l'empire. C'est dans ce contexte que les Qing arrivent du Nord Est.

L'eunuque (huanguan ou taijian), est l'homme castré qui se met au service de l'empereur et de sa famille. Ils étaient les seuls hommes à pouvoir pénétrer dans la cour intérieure de la cité interdite car ils étaient inoffensifs. En Chine, le système des eunuques, remontant à la dynastie des Xia (XXIe-XVIe s. av. J.-C.) et des Shang (XVIe -XIe s. av. J.-C.), s'est enrichi au fil du temps et a connu son apogée sous les Ming.

Aujourd'hui, Beijing est une mégapole de 14 millions d'habitants. Le centre de la ville demeure la place Tian'anen et la Cité Interdite, où se pressent les touristes. A l'Ouest de la cité s'étendent d'immenses lacs : Nanhai, Zhonghai, Beihai et Qianhai. De nombreux parcs ont été préservés dans cette zone, Beihai Park et Jingshan Park sont les plus beaux.

Au Nord de la cité interdite et à l'est du lac Zhonghai vous découvrirez les Hutongs (ruelles étroites), véritables villages à l'intérieur de la ville. Ces quartiers de maisons basses abritent encore le quart des habitants de Beijing. Si les axes principaux des Hutongs apparaissent sur les cartes, on se perd facilement dans les dédales de ruelles minuscules.
Malheureusement, vu l'état de ces quartiers, il s'avèrerait très coûteux de les rénover correctement. La solution adoptée est plus radicale : destruction et construction de buildings.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

Pour les Jeux Olympiques qu’elle doit accueillir en 2008. Pékin est donc en train de démolir, à coup de bulldozers et de pelleteuses, ses quartiers historiques, comme Qianmen, juste au sud de la place Tiananmen. Les 100 000 habitants de cet ancien quartier chinois traditionnel ont dû, sous la menace d’expulsion, quitter leur maison à la hâte, contre de maigres compensations. À la place de ces habitations, Pékin prévoit de construire des centres commerciaux de luxe et des maisons «traditionnelles» flambant neuves au coût de 20 millions de yuans (2 millions d’euros) chacune. Un drame pour ces quartiers qui font partie du patrimoine historique et culturel de Pékin.<o:p></o:p>